C’est de 1172 que date la première mention écrite du village (Merei sans doute de Marius, nom d’homme latin). Merray, Meray, Marré (XIIIème siècle) puis Mary (XIVème siècle) : la similitude du nom avec une origine latine, Maresium ou Merrasium désignant un marais, rappelle que la partie basse du village était un étang et que l’eau et la Marne sont omniprésentes à Mary-sur-Marne
Au XVIème siècle, 3 fiefs :
GRAND’MAISON
CONDE
ST CLAIR ou DE RENTY
Mary servait d’entrepôt de commerce pour le bois et charbon produits par les forêts de Villers-Cotterets et celles en bordure de Marne, ainsi que pour la farine et les grains servant d’approvisionnement pour Paris. Le manant devenait peu à peu propriétaire de son domaine par une redevance appelée Cens. (4 deniers par arpent, en général), le sol lui appartenait.
La disparition du gué au début du XVIIème siècle (la Marne creusa son lit rive gauche du côté d’Isles – et empêcha l’utilisation des pâtis) et la construction du canal de l’Ourcq (les activités se tournèrent vers la nouvelle artère de la région dont la construction occupa la première moitié du XIXème siècle) furent deux événements qui perturbèrent le développement de Mary-sur-Marne.
En 1780, 80 censitaires à Mary. Ils devaient, par année, à titre de Cens, surcens et rentes seigneuriales : 84 livres, 3 sous, 6 deniers et 5 chapons.
A l’est du village, on trouve une montagne que l’on nomme la Montagne des Lorrains ; selon Félix Pascal (dép. de la Seine-et-Marne…, p.475), la tradition rapporte que ce nom vient d’un échec considérable que le duc de Lorraine éprouva dans ce lieu. En faisant des fouilles, on trouva des ossements, circonstance qui semble corroborer cette opinion.
L’église St-Germain remonte au XVIème siècle.
Population : histoire
Sous la Révolution Mary proteste.
En 1842, construction d’un élégant château qui devint la Fondation Borniche
Le 28 octobre 1920, le village est décoré de la Croix de Guerre avec Palmes.
Pendant quelques années l’écrivain Joseph Kessel et le peintre autodidacte Maurice Bedel séjournèrent ou habitèrent la commune. La commune est par ailleurs un gisement géologique où l’on trouve du corail, des œillets et des champignons de mer fossilisés, des coquillages en tous genres.
Une collection de fossiles fut assemblée et léguée à la mairie par M. Fallumeti. Passionné par les fossiles, celui-ci a réuni de nombreux spécimens trouvés sur la commune de Mary, et dont certains sont très rares.
Cette corniche de maison de maison sculptée est doublée d’une frise qui présente une alternance de griffons, de casques d’armure et de sortes de cassolettes. Cet animal fabuleux à tête et aile d’aigle, corps de lion et oreilles de cheval est rarement figuré sur ce genre de frise dans le département.
L’imprimerie Jean Didier s’installe à Mary en 1989. En 1996, jumelage des communes d’Ocquerre, Lizy-sur-Ourcq et Mary avec Burwell
(Extraits du dépliant touristique sur Mary disponible en mairie)
(Extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
Appartenait, au XVème siècle, à Messire Jean DUPLESSIS et Clémence TANCROU, sa femme, puis à Guillaume DUPLESSIS, son fils.
En 1470 à Guillaume GODEFROY, écuyer ; en 1599 à Savinien DELAUNOY, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, puis à Charlotte DELAUNOY sa fille, épouse d’Antoine d’ESTANAYE, Sieur de MEZIERES et de MOLMOUS, qui la céda à Messire Sébastien LEHARDY, Sieur de la TROUSSE, Capitaine de la porte de sa Majesté (25 mars 1609)
Depuis ce moment, le fief n’est pas sorti de la descendance du Sieur de la TROUSSE et relevait de la terre du Vieux Moulin.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
14 octobre 1616, est acquis par Alexandre DROUART du susdit Messire Sébastien LEHARDY, sieur de la TROUSSE, COCHEREL, VIEUX MOULIN, MARY et autres lieux.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
SAINT CLAIR ou DE RENTY
Relevait du Seigneur de MAREUIL, il appartenait à Claude de RENTY, seigneur de MARCY et de CITRY, qui le vendit, en Mai 1614, à Messire Sébastien LEHARDY, Seigneur de la TROUSSE.
Celui-ci se trouva ainsi, seul seigneur de MARY. Il avait droit de basse et moyenne justice seulement (la haute justice appartenait au seigneur de LIZY). Il jouissait du droit de pêche sur la Marne.
La Comtesse d’HARVILLE – Dame de MARY – le louait 48 livres par an en 1782.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
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Saint Clair ou De Renty
Relevait du Seigneur de Mareuil, il appartenait à Claude de Renty, seigneur de Marcy et de Citry, qui le vendit, en Mai 1614, à Messire Sébastien Lehardy, Seigneur de la Trousse.
Celui-ci se trouva ainsi, seul seigneur de Mary. Il avait droit de basse et moyenne justice seulement (la haute justice appartenait au seigneur de Lizy). Il jouissait du droit de pêche sur la Marne.
La Comtesse d’Harville – Dame de Mary – le louait 48 livres par an en 1782.
(extrait d’un ouvrage de L. Benoist – Conseiller Général – Avril 1884)
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La communauté de MARY était propriétaire du terrain situé de l’autre côté de la Marne sur le territoire d’ISLES par indivis avec les habitants d’ISLES, de 74 arpents, appelé « les grandes et petites veuves » qui avait été laissé aux habitants par Dame Blanche, dame de MARY, pour pâtures chevaux, ânes, veaux, vaches, des deux communautés, et non aux autres bestiaux (très utiles à l’époque : pas de commerces, la ressource était l’élevage).
La Marne était guéable, et les animaux la passaient, mais la rivière creusa profondément son lit du côté d’Isles et comme il n’existait ni pont, ni bac, il ne fut plus possible pour Mary d’accéder au pâtis.
En 1622, le village est ruiné et désert : 10 à 12 ménages, six fois moins qu’auparavant, alors que la population d’Isles augmentait. Les habitants de Mary et leur seigneur (Seigneur de la Trousse) se pourvurent en justice.
Ils mirent en cause les habitants d’Isles et l’Abesse de Jouarre, Dame d’Isles. Le Parlement envoya un commissaire et il fut décidé le 1er septembre 1623, que les 74 arpents seraient divisés en 7 portions : 4 pour Isles et 3 pour Mary.
La communauté de Mary : 15 arpents, 91 perches et demi
Isles : 21 arpents, 22 perches
Le seigneur de la Trousse et le couvent de Jouarre reçoivent le surplus (partage consommé le 6 novembre 1628). Cela dura 150 ans.
Dès 1629, les habitants d’Isles exposaient à la REVERENDE MERE, ABBESSE DE JOUARRE, JEANNE de LORRAINE, que le partage apportait grande perte et désolation au village d’Isle, déjà grandement incommodé, tant par la stérilité du territoire que par la grande quantité de bêtes fauves qui gâtaient et ravageaient le peu de grains croissant sur ce territoire.
Alors, le couvent abandonna sa part à charge pour chaque habitant de payer 5 sous tournois par an. Ils payèrent jusqu’en 1789.
Mary subit en silence l’injustice du partage en 1628. Le Seigneur de la TROUSSE resta en possession du pâtis, mais la loi du 28 août 1792 rétablit les communes dans les droits et propriétés dont elles avaient été dépouillées. Mary, le 2 messidor III, rentra dans son bien. Un autre terrain situé entre les maisons et la rivière de Marne (4 arpents, 75 perches) avait été pris aux habitants par Jacques DE RENTY moyennant 5 sous tournois de rente par an et par habitant.
En 1797, les habitants, parmi lesquels : Nicolas LENOBLE (curé), Pierre HARROUARD (syndic), Antoine LEDOUX (marchand), Adrien BLOUST (maître d’école), demandèrent à la Princesse de la CISTERNE (Marquise de la Trousse) de les décharger de la rente de 5 sous tournois. Elle acquiesça à la condition que les habitants de Mary et leurs successeurs s’obligeraient à faire moudre leurs grains et faire faire leurs huiles au moulin du vieux moulin.
La communauté était aussi propriétaire d’un terrain au dessous de Condé et l’était encore en 1884.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
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La Fronde, en 1632, le Prince de Condé se révolte contre son roi, a appelé des troupes étrangères et au mois d’avril, CHARLES IV de Lorraine lui avait amené 20.000 espagnols qui ravagèrent Cerfroy, Crouy, et commirent des déprédations dans toute la contré. Ces soldats du Duc de Lorraine reçurent le nom de « Lorrains ». Les habitants de Mary et des villages voisins se portèrent à leur rencontre. Un engagement eut lieu et l’endroit porte depuis, le nom de « montagne des lorrains ».
Il y a été trouvé des ossements humains que l’on peut attribuer aux espagnols tués dans le combat.
Ce même endroit renfermait des coquillages fossiles très intéressants pour la science.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
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La montagne des « lorrains » renfermait de nombreuses espèces de coquillages très variées et de dimensions rares (cythérées, volutes, fuseaux, cérites et nombreuses variétés de polypiers). On y a rencontré aussi le Syphonaria costata, et c’est là qu’a été recueilli le Cérithium clavosum, complet, unique peut-être. 250 espèces ont été fournies par ce gisement qui appartient à l’âge éocène.
L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert (tome XXIV page II) mentionne que l’on a découvert à Mary un os de tête d’hippopotame et (tome XXV page 561), qu’il s’y trouve des animaux marins pétrifiés.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
Cette collection fut assemblée et léguée à la mairie par M. Fallumel. Passionné par les fossiles, celui-ci a réuni de nombreux spécimens trouvés sur la commune de Mary, et dont certains sont très rares.
1622 : 10 à 12 ménages
1690 : il fallait agrandir l’église (et l’agrandir encore en 1744)
1770 : 72 feux
En 1770, on comptait : 6 maîtres mariniers, 4 commissionnaires de grains, 3 cabaretiers et de nombreux compagnons mariniers.
La situation du village, près de l’embouchure de l’Ourcq, en avait fait l’entrepôt des marchandises destinées à Paris, venant du Multien, de la Champagne, de la Brie, du Soissonnais, par l’Ourcq. Construction de bateaux, réparations, travaux du port, navigation, fournissaient à la population un ouvrage assuré.
En 1789 Mary-sur-Marne comprenait 460 habitants.
La prospérité dura jusqu’en 1795 (450 habitants). La création du Canal de l’Ourcq a porté un coup dont Mary ne se releva pas (465 habitants en 1834, 360 en 1881).
Il avait existé un moulin au dessus de Condé, il appartenait à Marguerite de Lizy et avait été vendu le 24 juillet 1261 au Prieur de Grand’Champ. Il n’existait plus en 1560. Les murs qui restent sont de construction récente.
1158 habitants sont recensés à Mary-sur-Marne en 1999.
1171 habitants sont recensés à Mary-sur-Marne en 2007.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
Le 7 février 1790 = première municipalité : Antoine Gilbert fils (Maire) ; Honoré Delaistre et Poirier fils (officiers municipaux) ; Firon, Rossignol, Lemoine, Bégat, Lefevre (notables) ; Antoine Mazier (Procureur)
Le 9 décembre 1792, Charles Hostein devenait maire.
Le 26 janvier 1793, le Conseil de la Commune demandait que « le glaive de la justice frappât les assassins des 2 et 3 septembre…
Misère, faim, réquisitions….
Le 17 prairial, an III, la commune proteste : « Nous avons livré notre blé à 8 francs le quintal, aujourd’hui il coûte 500 à 600 francs le minot ; notre avoine à 2 livres 10 sous le minot : il a fallu le racheter à 30 francs pour semer. Nous avons offert, après le numéral, les gages de foi conjugale : bagues, croix, gobelets, etc… et on nous laisse mourir de faim ».
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
Le 28 octobre 1920 était publiée au Journal Officiel la citation suivante : « la commune de Mary-sur-Marne, département de Seine-et-Marne, violemment bombardée tant en 1914 qu’en 1918 a vu nombre de ses maisons entièrement ou en partie détruites. A fait preuve dans les souffrances endurées d’un calme et d’une dignité remarquables. » Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1914-1918 avec palme.
Ce monument rappelle en fait l’épisode de la catastrophe ferroviaire du 14 septembre 1914. Un train transportant des blessés fut mal aiguillé à Mareuil-sur-Ourcq et dirigé sur Mary où le pont avait été détruit pour retarder l’avance allemande. Le convoi se précipita sur les ruines et dans la Marne en pleine nuit. La population, réveillée par le fracas sauva des blessés en utilisant les barques. L’accident compta 70 morts sur un total de 700 personnes. Les marysiens reçurent la Croix de Guerre et baptisèrent le quartier du port » Port Courage » (dépliant touristique sur Mary-sur-Marne)
L’écrivain Joseph Kessel (1898–1979) séjourna en 1946 au château marysien.
Le Château Marysien est une vaste demeure du XVIIIème siècle Joseph Kessel y écrivit la nuit, La Tour du malheur, dans la chambre n°3.
Il y joua à la belote avec Mr et Mme Castaing.
Pour lui rendre hommage, Mary sur Marne décida de donner son nom à l’école primaire..
Maurice Bedel a réalisé de nombreuses peintures et sculptures sur bois.
Vous pouvez admirer cette peinture dans la salle de mariages de la Mairie.
Il a également réalisé la couverture du bulletin d’information de décembre 1983.
Dédiée à St Germain de Paris, elle remonte au XVIème siècle.
Jusqu’en 1695, elle se composait uniquement du clocher et de 2 travées de nef. On ajouta ensuite, côté midi, 2 nouvelles travées qui coûtèrent 1052 livres et 10 sous, et on agrandit le choeur afin de pouvoir porter chapeau.
Par arrêt du Conseil du 30 avril 1747, on décida de faire construire une nouvelle travée et de réédifier ce qui était en mauvais état. Il en coûta 1320 livres, plus 400 livres que Gilbert (marguillier), Lucien (curé), Poirier (syndic), Harrouard-Richemont (receveur) et Andry payèrent
L’autel qui se trouvait au nord, fut reporté au midi, et la porte d’entrée fut ouverte au nord sous le clocher.
La nouvelle église fut bénite le 17 janvier 1765 par le curé Lucien.
A l’angle N-E, de l’église, se trouvait une chapelle dédiée à Ste Anne.
Elle a été équipée de 3 cloches :
Catherine : bénite le 12 octobre 1664, parrain : Pierre LEFEVRE, fils d’un bourgeois de Paris, marraine : Michèle LEGRETZ, fille d’un marchand de Mary,
Marie : fondue en 1743, celle qui existe en 1884,
Une troisième cloche fut installée.
Catherine fut envoyée au district de Meaux avec les barrières en fer du choeur, celles du cimetière et, le 10 ventose an II, 16 chandeliers et 2 croix. L’église, elle-même, devait être détruite et un sieur DUMENIL de Meaux, vint en faire l’estimation, mais elle fut épargnée. En 1840 le clocher fut reconstruit et la Chapelle Ste Anne supprimée.
En 1725, le 22 mai, l’Abbé Sébastien HOYOT, curé, fut enterré dans le choeur de l’église. (il est probable que d’autres curés le furent également)
Le cimetière était situé devant l’église. Il a été transféré en 1833 sur un terrain donné généreusement par Monsieur de VATIMONT.
(extrait d’un ouvrage de L. BENOIST – Conseiller Général – Avril 1884)
Infos sur le culte
Culte : Pour tout renseignement, contacter le Presbytère
: 2 rue de l’Ourcq, 77440 LIZY SUR OURCQ
Tel : 01.60.01.70.36
Pour toutes cérémonies, prévoir les délais d’inscriptions suivants :
Baptême : 3 mois Mariage : 6 mois
Borniche ou 104 ans de l’histoire de Mary
D’une idée charitable vers les plus démunis…
Fondation Borniche – Tel : 01.60.61.54.00
Directeur Amélie LEBAS
En janvier 2002, René DOUARIN (Directeur à l’époque) et Lydie CRAPAT (cadre socio-éducatif), nous ont relaté cet historique de la Fondation Borniche pour le bulletin annuel 2001.
La « Fondation » Borniche est située en bord de Marne sur la commune de Mary-sur-Marne. C’est au 19ème siècle la résidence de campagne de Mr Borniche, banquier parisien. Amoureux du cadre, il y avait fait construire un château de style Napoléon 1er dont les travaux s’étaient achevés en 1842.
Mr Borniche n’a qu’une fille : Victoire, Joséphine, Léonie. C’est donc elle qui hérite tout naturellement de la propriété à la mort de son père. Étant célibataire, cette propriété va tout naturellement faire des envieux. Tout d’abord, des cousins maternels possédant un château dans le village et espérant bien profiter de l’héritage au moment de la disparition de leur cousine et agrandir ainsi leur propriété. Enfin, la commune, qui souhaite bien profiter de cette richesse locale et en espère un legs.
Mais, Mlle Borniche n’entretient avec aucun d’eux de bonnes relations. Pour couper court à toute envie, elle fait don de sa propriété à une oeuvre en créant une fondation qui portera son nom. Elle met sur pied un Conseil d’administration, qui regroupe des notables du canton, dont le président est un notaire.
Son désir est de faire quelque chose pour les orphelins de guerre. Cependant, des difficultés d’ordre administratif l’amènent à modifier son projet. En désespoir de cause, elle accueillera donc des femmes convalescentes sortant des hôpitaux de Paris. Pour les héberger, elle fait construire à côté du château un grand bâtiment d’hébergement (actuellement l’école intégrée). Pour s’en occuper, elle fait appel aux sœurs Augustines de Meaux.
Mais, Mlle Borniche décède à Paris le 1er Novembre 1895 et c’est finalement le 31 Août 1897 que sa fondation sera reconnue d’utilité publique.
En dehors d’une interruption durant la guerre de 1914/18, où les locaux accueilleront des soldats convalescents, la Fondation va remplir pleinement les fonctions voulues par sa donatrice jusqu’à l’arrivée des Allemands en 1940. La désorganisation qui s’en suivra sera fatale aux missions dévolues à l’établissement. Les sœurs rejoindront leur congrégation alors que les convalescentes retrouveront familles ou hôpitaux pour ne plus revenir.
Une deuxième période va alors s’ouvrir. En effet, après la guerre, les Chemins de Fer de la Région Est cherchent une maison pour accueillir leurs pupilles. Ils s’installent alors sur la propriété.
… à un établissement accueillant des enfants.
D’une idée charitable vers les plus démunis…
… à un établissement accueillant des enfants.
De cette première installation dans les lieux, ils vont alors tenter de faire « affaires » avec le notaire, dernier membre vivant du Conseil d’administration. C’est en cherchant un éventuel héritier qu’ils découvriront que l’une des clauses des dispositions testamentaires de Mlle Borniche stipule qu’en cas de dissolution du Conseil d’administration et de cessation de l’activité d’accueil de femmes convalescentes, c’est l’Assistance Publique à Paris qui deviendra propriétaire. Rappelons-nous que dans les années 50, l’Assistance Publique gérait non seulement des hôpitaux, mais également des établissements accueillant des enfants.
Les Chemins de Fer vont alors s’adresser à l’Assistance Publique pour conclure l’achat. Celle-ci, découvrant qu’elle est propriétaire de l’établissement, refusera bien évidemment de vendre. Elle demande aux Chemins de Fer de libérer les lieux au plus vite, ce qui sera fait en 1955.
Entre 1956 et 1959, l’Assistance publique va entreprendre des travaux d’aménagement qui prendront fin en février 1959, date à laquelle les premiers enfants seront accueillis.
A la suite de la création des départements de la région parisienne, la « Fondation » Borniche est attribuée, en 1968, à la Préfecture de Seine-Saint-Denis. En 1986, les lois de décentralisation confiant les missions de protection de l’enfance aux Présidents de Conseils Généraux, c’est tout naturellement que le département de Seine-Saint-Denis acceptera la responsabilité et la gestion de l’établissement.
Nous retrouvons un siècle plus tard le projet initialement voulu par Melle Borniche : accueillir et agir en faveur des enfants.
Aujourd’hui, la “ Fonda ” est devenue le Foyer départemental de l’enfance Borniche ; il n’en demeure pas moins une maison d’enfants. Au-delà de sa mission d’accueil, il a pour objectif de permettre enfin à des enfants de vivre leur vie d’enfant. Cette volonté est inscrite dans l’article 375 du Code Civil où il est clairement énoncé “ des jeunes ne peuvent être maintenus dans leur famille si leur santé, sécurité ou moralité sont en danger et leurs conditions d’éducation sont gravement compromises ”.
Chaque année, le foyer accueille environ 80 enfants âgés de 5 à 12 ans, tous originaires de Seine-Saint-Denis pour une capacité de 60 enfants en internat et 20 en familles d’accueil. Si la majorité d’entre eux bénéficie d’une scolarité adaptée dans le cadre de l’école intégrée, un tiers est scolarisé sur les écoles primaires des environs (notamment l’école Joseph KESSEL de Mary-sur-Marne) ou le collège de Lizy-sur-Ourcq.
En outre, pour répondre à l’ensemble de leurs besoins (éducatifs, culturels, sanitaires, soutien psychologique, . . . ), l’établissement est doté de 80 agents répartis sur différents services (éducatif, santé, cuisine, lingerie, entretien, administratif). 80% du personnel est domicilié dans les environs de Meaux et de la Ferté-sous-Jouarre. Parmi ceux-ci, 11 habitent sur la commune. Les 20% restants résident dans l’Aisne, l’Oise, Paris et la Seine-Saint-Denis.
Être aujourd’hui la « Fondation » Borniche, c’est avant tout accepter de se situer dans une histoire déjà longue, parfois douloureuse et pas toujours glorieuse. Mais c’est aussi l’ambition de dépasser cette période en affirmant une spécificité et un savoir-faire, partant d’un questionnement sur les besoins des enfants que nous accueillons et d’une recherche permanente de qualité dans les actions que nous menons au quotidien, actions résolument tournées vers l’avenir. Néanmoins, une telle démarche ne peut s’envisager qu’en se référant à ce qui a pu faire l’histoire de cet établissement et de ce qui a pu un jour amener Melle Borniche à s’interroger sur le devenir de sa propriété et du sens qu’elle voulait donner à l’utilisation de ses biens. De cette recherche d’aide aux plus démunis, nous avons aujourd’hui le souci de dépasser cette première notion pour permettre aux enfants que nous accueillons de devenir les citoyens de demain.
Malgré ses grilles, murs et portail, le Foyer Borniche se veut aujourd’hui résolument ouvert sur la vie et souhaite travailler à une plus grande intégration des enfants sur le village. Un certain nombre d’initiatives vont dans ce sens : concours de dessins Maurice BEDEL et remise des prix dans le parc du Foyer, partenariat avec l’école et les enseignants du village (scolarisation des enfants à l’école de Mary et soutien scolaire sur l’école du Foyer par les enseignantes de l’école Joseph KESSEL), adhésions d’enfants aux activités sportives et culturelles proposées par les associations marysiennes, participation respective aux kermesses des deux établissements, invitations d’enfants du foyer chez des camarades d’école,…Cette liste n’est pas exhaustive, mais d’autres projets pourraient être initiés dans l’avenir.
C’est de cette démarche que nous pourrons ensemble poursuivre I’œuvre voulue à la fin du 19ème siècle par une certaine Léonie BORNICHE : travailler à une société plus humaine et plus tolérante.
Cité Administrative
du Mont Thabor
Hôtel des Finances Place de l’Europe 77337 MEAUX CEDEX
Horaires d’ouverture
Du Lundi au Vendredi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h00
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Sapeurs Pompiers
22 rte Beauval – 77440 LIZY SUR OURCQ
Tél : 01 60 61 50 50 ou le 18
Groupement de Gendarmerie de Paris
AVENUE DU GENERAL DE GAULLE – 77440 Lizy-sur-ourcq
Tél. : 01.60.01.70.10
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Perpétuelle 200,00 €
Cinquantenaire 100,00 €
Trentenaire 50,00 €
SITE CINÉRAIRE
10 ans 450,00 €
15 ans 629,00 €
9, place de l’Église – 77440 Mary sur marne
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Lundi : de 9 h 00 à 12 h 00 et de 15 h 00 à 18 h 00
Mardi : de 9 h 00 à 12 h 00
Mercredi : de 9 h 00 à 12 h 00
Jeudi : de 9 h 00 à 12 h 00
Vendredi : de 9 h 00 à 12 h 00 et de 15 h 00 à 18 h 00
Samedi : de 9 h 00 à 12 h 00
À seulement 40 kilomètres de Paris, entre les boucles de la Marne et le canal de l’Ourcq, découvrez une destination idéale pour s’évader et se ressourcer en famille, entre amis ou en amoureux.
L’équipe de Meaux Marne Ourcq Tourisme est là pour vous faire découvrir les richesses du territoire et vous en offrir le meilleur.